Etés caniculaires, prévisions catastrophistes pour les 50 prochaines années, jeunesse et société civile mobilisées : l’urgence climatique se manifeste, préoccupe la population et exige des mesures fortes et immédiates. Les Verts genevois viennent de déposer trois interventions parlementaires pour passer de la parole aux actes !

Les effets néfastes du changement climatique sont désormais bien visibles et font partie intégrante de notre quotidien, en témoigne l’été torride de 2018. En Suisse, les températures augmentent bien plus que la moyenne globale (+2°C depuis un siècle et demi), avec pour conséquence la diminution de 60% du volume total de nos glaciers depuis le milieu du XIXe siècle. Selon un rapport cosigné par des chercheurs de MétéoSuisse et de l’EPFZ, si la tendance se poursuit, les températures estivales seront en moyenne plus élevées de 4,5°C en 2060, les pics de chaleur pourraient atteindre 44°C pendant dix-huit jours et les périodes de sécheresse augmenteront fortement. Cette étude n’a pas pris en compte les effets des îlots de chaleur urbains : la situation dans les villes sera encore pire.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est encore temps d’inverser cette tendance. Une mobilisation sans précédent s’est mise en route en ce début d’année, portée par les jeunes, qui ne voient pas le sens d’étudier s’ils et elles seront privé.e.s d’avenir. L’initiative populaire fédérale « pour les glaciers » accompagne aussi cette mobilisation indispensable : elle vise à inscrire dans la Constitution le principe qu’aucun carburant ni combustible fossile ne sera mis en circulation en Suisse à partir de 2050.

Maintenant, la balle (notre Terre) est dans le camp des décideurs et décideuses. Il est temps de faire preuve de courage politique et prendre des mesures radicales pour baisser rapidement et fortement les émissions de CO2. La Suisse doit faire sa part en vue de ne pas dépasser les 1.5°C de réchauffement global. Chacun.e doit agir à son échelle, et les Verts se mobilisent à Genève.

La députation Verte vient de déposer trois interventions parlementaires. Convaincus que la mobilisation des apprenti.e.s, écolier.ère.s et collégien.ne.s est un cri d’alarme qui doit être entendu et pris en compte, les Verts déposent une motion, rédigée par Jean Rossiaud, invitant le Conseil d’Etat à adapter le Plan climat aux revendications portées par les jeunes et notamment la réduction à zéro des émissions cantonales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, ou 2050 au plus tard.

La mobilité aérienne est responsable pour près de 20% au réchauffement climatique à l’échelle suisse. Les Verts genevois déposent donc une résolution et une motion pour corriger le tir et clouer au sol, à terme, les vols en avion superflus. La résolution, signée par Isabelle Pasquier, invite l’Assemblée fédérale à mettre en place une taxe sur les billets d’avion. A ce jour, le kérosène est exempté de taxe : les prix ultra compétitifs des vols en avions provoquent le démantèlement du réseau ferroviaire international, les trains de nuit en première ligne. Tous les pays voisins de la Suisse et de nombreux autres prélèvent déjà un impôt sur le trafic aérien : dans le contexte actuel d’urgence climatique, la Suisse ne doit plus faire exception !

L’Etat de Genève est le plus grand employeur du canton. En 2017, il a financé de nombreux vols en avion de ses employé.e.s, souvent vers des destinations aisément atteignables en train (Bruxelles, Paris, Bordeaux, Munich, Zurich, Lyon ou le Tessin), sans parler des voyages d’études des élèves. Convaincus que le Canton se doit d’être exemplaire en la matière, les Verts genevois déposent une motion, rédigée par Delphine Klopfenstein, visant notamment à durcir le règlement fixant les frais de déplacement, de sorte que seuls soient autorisés, à titre exceptionnel et sur demande dûment justifiée, les voyages en avion de plus de 1200 km (aller simple).

Le climat n’attend pas : il faut agir de suite, à tous les niveaux, pour protéger notre habitat, celui des générations futures et des autres espèces.