Un jour à marquer d’une pierre blanche dans la lutte contre l‘urgence climatique. Aujourd’hui, le 9 avril 2024, la Cour Européenne des droits de l’homme a condamné la Suisse pour son inaction face au dérèglement climatique. Ce jugement, qui fait jurisprudence pour les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe, donne raison aux « Aînées pour le climat » qui porte cette action judiciaire depuis 2016. Les Vert-e-s genevois-es tiennent à saluer l’engagement exemplaire des membres de l’association et notamment de sa co-présidente, Anne Mahrer, ancienne conseillère nationale Verte, ainsi que Raphaël Mahaim, l’un des avocats de l’association et actuellement conseiller national Vert. Le parti veillera à ce que cette décision historique soit appliquée scrupuleusement dans le canton de Genève. 

Le 9 avril 2024, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Suisse pour violation de la Convention des droits de l’homme en raison de son inaction face aux changements climatiques. Selon la CEDH, la Confédération a failli à son obligation de protéger le droit fondamental à une vie privée et familiale, dont le droit à la santé (art. 8). C’est la première fois que la Cour se prononce sur la responsabilité d’un Etat en la matière.

Les Vert-e-s genevois-es tiennent à saluer le courage et la persévérance des membres de l’association « Aînées pour le climat » qui ont porté cette démarche judiciaire depuis 8 ans. Face à la non-entrée en matière scandaleuse des tribunaux suisses, les membres ont défendu leur action jusqu’à la CEDH. Le parti tient à remercier tout particulièrement Anne Mahrer, co-présidente de l’association et ancienne conseillère nationale Verte ainsi que Raphaël Mahaim, l’un des avocats de l’association et actuellement conseiller national Vert.

Grâce à ce jugement historique qui fait jurisprudence, tous les Etats membres du Conseil de l’Europe sont contraints de mener une politique bien plus ambitieuse face au dérèglement climatique. En Suisse, le Conseil fédéral et le parlement, majoritairement insouciants vis-à-vis du climat, devront revoir leur copie.

Pour Genève aussi ce jugement est important. Le canton n’est pas épargné par les changements climatiques, comme en témoigne la violente canicule d’août dernier. Les effets sur la santé de la population, sur l’environnement et sur les terres agricoles se font de plus en plus sentir. Pourtant, les actions du canton pour préserver le climat sont toujours largement insuffisantes, malgré l’urgence décrétée par le Grand Conseil en 2019. De la mobilité au négoce des matières premières, les Vert-e-s genevois-es s’efforceront de faire revoir les positionnements politiques du canton en matière climatique et répercuter cet arrêt historique sur nos actions.

Contacts

  • Maryam Yunus Ebener, présidente des Vert-e-s genevois-es
  • Dilara Bayrak, membre du bureau des Vert-e-s genevois-es et députée