Par Pierre Eckert et Julien Nicolet-dit-Félix, députés

A l’heure des crises environnementale et sociale, il est irresponsable d’offrir des cadeaux fiscaux aux plus riches !

De quoi s’agit-il ?

Le PL 13402 propose une baisse massive de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, avec une perte globale d’environ 434 millions de francs pour les collectivités publiques (326 pour le canton et 108 pour les communes, dont 50 millions pour la seule Ville de Genève).

Le Conseil d’Etat prétend que la baisse cible la classe moyenne. Cela est doublement faux. Tout d’abord, les rabais les plus importants en taux concernent les revenus imposables jusqu’à 300’000 francs, ce qui dépasse largement notre conception de la classe moyenne. Mais surtout, exprimés en francs, les cadeaux fiscaux sont infiniment plus importants pour les millionnaires que pour Madame et Monsieur Tout-le-monde.

Pourquoi faut-il s’y opposer ?

  • Le texte manque clairement la cible. La classe moyenne est définie jusqu’à 300’000 francs de revenu imposable, ce qui est largement trop élevé. De plus les très hauts revenus bénéficient de réductions substantielles.
  • La perte de revenu pour l’Etat se répercutera en baisse de prestations pour la population : formation, sécurité, santé, investissements, …
  • Les recettes des communes vont être lourdement affectées par la baisse fiscale, plus particulièrement les communes les moins favorisées.
  • Si l’on peut entrer en matière pour une modeste baisse fiscale pour la classe moyenne, il est exclu d’offrir des dizaines ou centaines de milliers de francs aux multimillionnaires. Les Vert-e-s ont d’ailleurs proposé un amendement qui plafonnait la baisse fiscale à 5’000.- par contribuable
  • Chaque franc redistribué aux plus riches équivaut à une croissance des émissions de polluant et ne profite que rarement à l’économie locale.

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