Votons NON à la formation des enseignants du primaire en 3 ans !
Par Marjorie de Chastonay, députée
Le 22 septembre prochain, nous votons sur la loi modifiant la loi sur l’instruction publique (LIP) afin de diminuer la formation des enseignant-e-s du primaire à 3 ans au lieu de 4 ans actuellement. Cette loi est une attaque directe au métier d’enseignant-e en voulant niveler par le bas la qualité de la formation.
NON à une attaque contre l’égalité salariale homme-femme !
Le métier d’enseignant-e est exercé à 80% par des femmes. La déqualification du diplôme entraînera non seulement une baisse de l’attractivité de ce métier mais aussi une nouvelle augmentation de l’inégalité entre femmes et hommes.
NON à une augmentation du coût de la formation actuelle !
Le coût de la formation actuelle se situe en-dessous de la moyenne suisse.
NON à la disparition des généralistes polyvalent.es !
Le statut de GENERALISTE serait affecté et ne permettrait plus d’enseigner au cycle élémentaire (1P à 4P) et au cycle moyen (5P à 8P). Genève est le seul canton suisse offrant une formation universitaire de 4 ans garantissant le STATUT de généraliste permettant d’enseigner 14 disciplines sur toute la scolarité primaire. Cette polyvalence constitue un atout aussi bien pour les enseignant-e-s que pour les élèves et l’institution (mobilité professionnelle, double degré, aménagements scolaires, etc.)
NON à la baisse de la qualité de l’enseignement !
A Genève, le nombre d’heures de présence dans les classes s’élève à 40%, l’un des plus élevé de Suisse. Une diminution de ce nombre d’heures impliquerait une baisse du niveau de compétence pratique des enseignant-e-s.
NON à une formation insuffisante face aux enjeux sociétaux !
Face à des élèves de plus en plus hétérogènes, dans un canton urbain comme Genève, il est essentiel de fournir une formation en 4 ans pour que les étudiant.es acquièrent les compétences et les contenus indispensables pour lutter contre les inégalités sociales, faciliter l’intégration et prévenir le décrochage scolaire notamment.
Votons NON le 22 septembre ! Pour une formation de qualité et adaptée aux enjeux sociétaux !