C’est avec plus de deux-mille signatures que les Verts déposent aujourd’hui leur pétition qui demande l’arrêt immédiat du transport de chlore et la production de cet agent chimique dangereux sur place. Suite aux accidents de train de Daillens (VD) et de Landquart (GR), l’interdiction de transport de chlore est plus que jamais indispensable. Le dépôt de la pétition a été l’occasion d’une action de rue symbolique pour sensibiliser la population.

Samedi 25 avril, c’est près de 25 tonnes d’acide sulfurique qui se sont échappés des wagons-citernes accidentés entre Eclépens et Cossonay. Bien qu’on ne dénombre aucune victime, 5000 à 6000 tonnes de terre sont polluées. Cet accident est révélateur des risques que les autorités laissent encourir à la population et à l’environnement.

Les Verts ont empoigné la problématique du transport de produits dangereux il y a plus de trois mois : en janvier, nous lancions une pétition, mettant en garde population et autorités contre le risque que représente le chlore. Dans l’intervalle, les autorités fédérales se sont entêtées à maintenir le statu quo. En effet, le 19 mars dernier, une majorité de la Chambre du peuple a refusé l’ajout de deux alinéas à l’article 5 de la Loi sur le transport des marchandises, défendus par notre Conseillère nationale verte Anne Mahrer : « la restriction ou l’interdiction du transport de marchandises dangereuses à travers les agglomérations » et la précision «  après consultation des cantons ». Un refus net, malgré l’invitation unanime du Grand Conseil genevois, par voie de résolution, à légiférer dans le sens d’une interdiction de transport massif de chlore et de la production de cet agent chimique dangereux sur site. Egalement, les Verts vaudois déposaient une même résolution au Grand Conseil le 10 mars dernier.

Bien que les signaux politiques soient peu encourageants, les Verts poursuivent leur lutte contre le transport insensé de produits dangereux. Aujourd’hui, notre Conseillère nationale verte Anne Mahrer déposera une motion à Berne, demandant notamment de réduire la vitesse des convois de transports dangereux, d’espacer les wagons contenant ces produits et de renforcer le contrôle du matériel étranger lors de son entrée sur le territoire. A une plus petite échelle, plusieurs communes genevoises, directement touchées en cas d’accident, votent en cascade une résolution, afin d’indiquer à l’Assemblée fédérale leur souhait communal d’interdire le chlore et de le produire sur place. Après les communes d’Onex, Meyrin, Vernier et Carouge, une majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève a voté une telle résolution mardi 28 avril.

Enfin, aujourd’hui, c’est forts de plus de deux-mille signatures que nous déposons notre pétition, demandant un cadre légal qui interdise le transport massif de chlore et qui impose aux entreprises qui en utilisent en grande quantité de le produire sur place. Nous espérons que ces différentes initiatives convaincront les autorités politiques fédérales de la nécessité d’agir, immédiatement, et d’en finir avec le transport massif de produits dangereux, comme le chlore.

Contacts :

Anne Mahrer, Conseillère nationale, 079 249 72 17

Martial de Montmollin, Président des Verts vaudois et député, 079 669 06 11

Lisa Mazzone, Présidente des Verts genevois et députée, 077 404 16 08