Pour les votations du 21 mai dernier, l’assemblée générale des Jeunes Vert-e-s Genève (JVGe) a décidé de soutenir l’augmentation des tarifs TPG, notamment parce que cette mesure permettait une amélioration du service. Dimanche dernier, les urnes ont parlé et si les JVGe regrettent ce résultat (tout en comprenant les raisons de ce refus), le vote populaire doit être respecté et non sanctionné.
C’est donc avec un réel regret que les JVGe ont pris connaissance de l’annonce du Conseil d’Etat. Cette réaction rapide, directe, non-nuancée et moralisatrice n’est absolument pas en adéquation avec ce que la population attend après avoir refusé cette augmentation. La mesure immédiate d’une diminution de 2% des prestations ne peut être l’unique réponse du Conseil d’Etat face au rejet de la loi exprimé dans les urnes. Les JVGe attendent des mesures alternatives à ce coup d’éclat colérique d’un exécutif cantonal qui n’accepte pas que le peuple ne suive pas sa volonté.
D’autant plus que cette mesure sèche aura des effets immédiats; l’impact extrêmement négatif sur l’attractivité de la ligne 12 se faisant sentir dans moins de six semaines. Les JVGe trouvent inacceptable qu’un magistrat en charge de la mobilité puisse faire une annonce pareille et ce, à l’aube d’un été où le trafic individuel motorisé pourrait, comme d’habitude, entraîner une série de pics de pollution. Par ailleurs, cette décision est tristement symbolique, la ligne 12 étant la plus ancienne ligne de tram du réseau genevois.
Alors que certain-e-s s’empressent de dépenser des millions en crédits d’études pour des réalisations hors du temps, il convient de rappeler que des mesures rapides peuvent être mises sur pied. Les JVGe rappellent que l’initiative 144 pour la mobilité douce, acceptée il y a six ans, n’est toujours pas pleinement mise en oeuvre. Les élu-e-s doivent être à la hauteur du défi de la mobilité dans notre canton. Et si aucune amélioration n’est visible dans les prochains mois, il sera alors nécessaire de s’investir davantage pour qu’au printemps 2018, le Conseil d’Etat et le Grand Conseil changent de majorité. Afin d’avoir, enfin, une politique de mobilité douce crédible, engagée et financée.
Pour plus d’informations: Valentin Dujoux, co-président des JVGe, Ivan Ardizzone, co-président des JVGe