Par Renaud Dupuis, membre du comité des Vert.e.s genevois.es

A Genève, la pénurie de logements dure depuis si longtemps…

La construction de logements doit répondre à un besoin d’intérêt général et le marché libre ne permet pas d’offrir ceux-ci pour toutes et tous. C’est pourquoi une régulation étatique s’impose.

La zone de développement datant de 1957 est un vecteur d’aménagement du territoire dont le but premier est la lutte contre la spéculation immobilière. Aujourd’hui, 80% des logements construits se situent dans cette zone, permettant à l’Etat d’intervenir pour réguler les prix, contrôler le type de construction, bâtir des logements sociaux et s’assurer du financement des équipements collectifs.

Cet outil efficace de régulation et de développement territorial a été maintenu et développé par les gouvernements successifs au-delà des clivages gauche-droite, et doit rester la norme tant que dure la pénurie. Cependant, les milieux immobiliers et leurs relais au sein de la majorité de droite du Grand Conseil veulent favoriser la zone ordinaire pour augmenter leurs profits.

L’initiative 162 en votation le 24 novembre demande que tout déclassement soit réalisé en zone de développement et non en zone ordinaire, formalisant une pratique ayant fait ses preuves depuis 60 ans pour la construction de logements pour toutes et tous!