[Communiqué] Les Vert·e·s genevois·e·s dénoncent un blocage politique irresponsable sur la loi climat
Pour la deuxième fois, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé d’entrer en matière sur le projet de loi sur le climat (PL 13225-A). Hier, en séance de la commission de l’environnement et de l’agriculture, elle a rejeté sans débat un texte issu de mois de travail, de recherche d’équilibre, de consultations et de négociations sur de nombreux amendements, qui avaient permis d’aboutir à un consensus large entre la société civile, les syndicats et les milieux économiques.
Les Vert·e·s expriment leur profonde indignation face à ce mépris affiché, à la fois envers l’urgence climatique (déclarée à la quasi-unanimité du parlement en 2019 !) et envers le travail mené depuis deux ans par le département et tous les milieux concernés.
Après le refus d’entrée en matière sur le budget, puis sur la loi climat, la droite poursuit son entreprise de démolition du débat et sa trumpisation. Elle confirme qu’elle est en roue libre, n’écoutant même plus ses propres lobbys.
En 2022, le Conseil d’Etat, sur demande du Grand Conseil, a élaboré un projet de loi visant à inscrire dans la loi les objectifs du Plan climat cantonal – notamment la neutralité carbone d’ici 2050. Après un premier refus en décembre 2023, le Conseil d’Etat a révisé le texte en consultant largement les milieux économiques, syndicaux et environnementaux. Un consensus a été trouvé à l’automne 2024.
Mais hier soir, par 9 non (4 PLR, 2 UDC, 2 MCG, 1 LC),1 abstention (LJS) et 5 oui (3 PS, 2 Ve), la commission de l’environnement a refusé d’entrer en matière – sans même discuter du nouveau texte proposé.
Alors que les effets du réchauffement climatique se font chaque jour plus tangibles, Genève reste bloquée au stade des intentions, faute de volonté politique. Pour Philippe de Rougemont, membre de la commission de l’environnement du Grand Conseil, « en torpillant toute possibilité d’avancée, la majorité de la commission démontre son désintérêt total pour l’environnement dont nous dépendons et pour les générations futures. Après nous le déluge, nous dit la droite… ». Cette attitude est le symptôme inquiétant d’une droite qui se radicalise et préfère l’inaction à la responsabilité.
Les Vert·e·s appellent à :
- Participer à la manifestation climat du samedi 15 novembre 2025
- Soutenir une éventuelle initiative populaire lancée par la Coalition climat
- Exiger des parlementaires de droite qu’ils et elles cessent de bloquer l’action climatique au nom de la population, des générations futures, et de la santé de notre territoire.
Contacts
- Philippe de Rougemont
Député au Grand Conseil, membre de la commission de l’environnement et de l’agriculture - Louise Trottet
Députée au Grand Conseil, cheffe de groupe