Méga-routes : La population dit stop au tout-voiture voulu par le Conseil fédéral et le lobby des automobilistes !
Les Vert-e-s genevois-es se réjouissent du rejet par la population suisse du crédit de 5,3 milliards destinés à l’extension des autoroutes. Il s’agit d’une victoire historique, non seulement pour la préservation de l’environnement et des terres agricoles, mais aussi pour la qualité de vie en milieux urbains. Au niveau cantonal, les Vert-e-s saluent le double rejet des modifications de la LGZD et de la LTPG. Ces deux lois constituent les 7ème et 8ème référendums lancés par les partis de l’Alternative, les syndicaux et la société civile depuis le début de cette législature avec autant de succès en votation. Les Vert-e-s regrettent en revanche l’acceptation de la baisse d’impôt qui risque de péjorer les prestations de l’Etat et en particulier des communes, grandes perdantes aujourd’hui.
Il s’agit d’une victoire historique: les Vert-e-s saluent le rejet par la population suisse du crédit de 5,3 milliards destinés à l’extension des autoroutes, soumis en votation aujourd’hui 24 novembre 2024. Une majorité des Suisses envoie un signal clair au Conseil fédéral : il est grand temps de remettre en question un modèle de développement passéiste et destructeur des terres agricoles et de la biodiversité. En plus, ce projet allait à rebours du bon sens en matière de politique climatique. L’heure est à l’innovation durable, à l’encouragement au transfert modal et donc à la réorientation vers les transports publics et les mobilités douces. Les Vert-e-s appellent le Conseil fédéral et le parlement à réorienter les milliards prévus pour les autoroutes à l’augmentation de l’offre du réseau ferroviaire, en particulier en Suisse romande qui constitue le parent pauvre en Suisse.
Les Vert-e-s se réjouissent également du double rejet par la population suisse de l’affaiblissement du droit du bail. Soutenu par le lobby immobilier et ses représentant-e-s aux chambres fédérales, les modifications proposées visaient à atténuer la protection des locataires et des personnes plus vulnérables. Les Vert-e-s espèrent que les résultats du jour mettront un frein aux nouvelles attaques prévues au parlement contre le droit du bail.
Les Vert-e-s prennent acte de l’acceptation de la modification de la loi sur l’assurance-maladie (EFAS). Soutenue par la majorité de droite aux chambres fédérales, cette réforme risque de mettre en péril la couverture sanitaire publique en donnant encore plus de pouvoir aux caisses-maladie. Malgré les résultats de ce jour, le parti continuera de combattre les probables augmentations des primes et les menaces aux conditions de travail des personnels de santé.
Au niveau cantonal, les Vert-e-s saluent le rejet de la modification de la loi générale sur les zones de développement (LGZD). En plus d’être anti-démocratique (en octroyant des privilèges politiques uniquement aux propriétaires fonciers), cette loi aurait aggravé la crise du logement à Genève et entravé la construction de quartiers répondants aux intérêts publics. Pour le parti, s’il est nécessaire d’améliorer les processus de concertation dans la planification urbaine, ces derniers doivent concerner toutes les parties prenantes (propriétaires, futur-e-s habitant-e-s, communes) sans être assujettis aux intérêts particuliers d’une minorité de personnes.
Les Vert-e-s déplorent l’acceptation de la baisse d’impôt voulue par la majorité de droite au Grand Conseil et au Conseil d’Etat. Pour le parti, cette loi manque clairement sa cible et constitue un cadeau fiscal destiné aux plus hauts revenus. En outre, alors que les autorités ont fait miroiter des recettes très élevées les prochaines années, les dernières prévisions sont dans le rouge. Dans un contexte où la croissance des inégalités et l’urgence climatique imposent des engagements courageux de l’Etat, il est clair pour les Vert-e-s que les charges de fonctionnement et d’investissement doivent rester à la hauteur. Cette loi risque de péjorer les prestations de l’Etat et en particulier des communes, grandes perdantes aujourd’hui.
Enfin, les Vert-e-s se félicitent du rejet de la modification de la loi sur les TPG. En juin 2024, la majorité de droite au Grand Conseil appliquait la stratégie de « persiste et signe » en votant à nouveau la sortie des tarifs de la loi, laissant ainsi la liberté pour les TPG et le Conseil d’État d’augmenter les tarifs sans possibilité de référendum. La population genevoise avait pourtant accepté par deux fois d’inscrire ces tarifs dans la loi, suite à une initiative de l’Avivo. En décalage total avec la population genevoise et après trois défaites dans les urnes, les Vert-e-s espèrent que la droite respectera désormais la volonté populaire.