Par Pierre Eckert, député, qui soutient le NON aux déclassements situé à Meyrin et Vernier soumis en votation le 9 février 2020. La réponse de François Lefort, député, est à découvrir ICI

Même si les arguments liés à la proximité de la ville et aux infrastructures de transports développés par les partisans du projet sont pertinents, il faut tenir compte également de la protection de la population face aux nuisances. Le principe idéal serait de lutter à la source contre le bruit et la pollution de l’air, mais il se trouve que ce n’est possible que de façon limitée dans ce secteur.

Malgré les espoirs que peut faire naitre le succès de l’initiative aéroport, il est à prévoir que le bruit des avions restera intense dans les décennies qui viennent. D’autre part, il y a déjà beaucoup trop de surface de bureaux vides, et il faudra pouvoir compter sur un écran de bâtiments commerciaux pour rendre le bruit conforme aux normes dans les logements construits à l’arrière. Et encore, l’efficacité de cet écran est controversée !

L’autre source de nuisance est la pollution de l’air, essentiellement celle des oxydes d’azote. Dans sa stratégie de protection de l’air 2050, les autorités cantonales nous promettent un abaissement significatif de ces gaz au centre-ville, mais en contrepartie d’une augmentation significative de la charge le long de l’aéroport. Cela est dû non seulement à l’augmentation prévisible du trafic aérien, mais aussi à la circulation automobile induite par la troisième voie autoroutière. Ces gaz irritants s’étendront (et s’étendent déjà) sur une bonne partie de la zone concernée.

Bruit, pollution de l’air et bureaux vides sont les éléments qui ont fait capoter le déclassement du Pré-du-Stand. On les retrouve ici.