Par Marjorie de Chastonay, représentante des Vert-e-s au comité référendaire et députée au Grand Conseil

La majorité de droite du Grand Conseil a adopté le vendredi 2 février 2024 une loi visant à réduire la formation des enseignant-e-s de l’école primaire. Genève est le seul canton suisse offrant une formation universitaire de 4 ans, la seule qui garantisse le statut de généraliste permettant d’enseigner 14 disciplines sur l’ensemble de la scolarité primaire.

Pourquoi signer ce référendum et se mobiliser?

La loi votée au Grand Conseil par la droite élargie est une attaque à l’enseignement primaire. L’effet négatif d’une formation diminuée affecterait le statut de généraliste et ne permettrait plus d’enseigner au cycle élémentaire (1P à 4P) et au cycle moyen (5P à 8P). C’est directement l’unicité du statut et la mobilité professionnelle des enseignant-e-s qui sont attaquées. Signer ce référendum, c’est aussi contrer la stratégie de démantèlement du service public par la droite élargie. Les attaques sont multiples : postes (budget 2024 – davantage d’élèves dans les classes), personnel (annuités accordées une année sur deux (Plan financier quadriennal) et désormais la formation. Les tâches administratives augmentent, les besoins augmentent, les violences augmentent et il y a davantage besoin d’accompagnement pour l’école inclusive.

Pour une formation de qualité des enseignant-e-s à Genève ! Non au rabotage de la formation de 4 à 3 ans ! Signez le référendum le plus rapidement possible et au plus tard le 11 mars 2024 ! Merci !

Chaque membre des Vert-e-s a reçu en fin de semaine passée un carton de signatures du référendum à la maison. Signez et faites signer ce référendum et renvoyez-le-nous au plus vite en le glissant simplement et gratuitement dans une boite aux lettres de la Poste, avant le 11 mars 2024.

SIGNEZ LE REFERENDUM

De multiples raisons pour signer ce référendum

  1. Les enseignant-e-s mieux formé-e-s restent plus longtemps dans le métier.
  2. Plus les enseignant-e-s sont formé-e-s, mieux les élèves réussissent.
  3. La Suisse ne doit pas rester isolée ; tous les pays de l’OCDE proposent une formation initiale de 4 ans minimum.
  4. Les besoins des élèves augmentent, les besoins en formation des enseignant-e-s aussi.
  5. Une formation rabotée de 25% pour des profs 25% moins performant-e-s ? C’est NON !
  6. Cela ne permettra même pas de faire des économies : une formation moins longue mais néanmoins plus chère ! La formation avait été intégrée à l’université afin de toucher des subventions fédérales ce qui n’est pas le cas pour une Haute Ecole Pédagogique (autres cantons).
  7. Mobilité professionnelle immédiatement accessible et polyvalence :
    • Former à la fois pour le cycle élémentaire et le cycle moyen, est avantageux plutôt que de devoir compléter le cursus en cours d’emploi.
    • La mobilité est bénéfique pour les élèves, les équipes enseignantes, les établissements scolaires et pour le système en général (double degré, aménagements scolaires, etc.).
  8. Les coûts de formation complémentaire obligatoire seraient plus élevés et à la charge du canton !