Lisa Mazzone, Delphine Klopfenstein Broggini, Nicolas Walder et Isabelle Pasquier Eichenberger racontent des bribes de leur semaine politique. Au menu cette semaine, entre autre: une table-ronde sur les changements climatiques, la journée mondiale de l’abeille et des rencontres avec une délégation du Tibet et avec le ministre de la santé taiwanais. Bonne lecture !

Lisa Mazzone

Le village grison de Brienz, brusquement évacué, démontre l’ampleur des conséquences du bouleversement climatique. La température augmente deux fois plus vite en Suisse qu’en moyenne mondiale. Cela conduit à des événements extrêmes, des îlots de chaleur dans les villes aux éboulements en altitude. Même dans le château d’eau de l’Europe, la gestion de l’eau devient un défi. L’adaptation au réchauffement climatique est donc centrale et, dans la table ronde organisée par l’Office fédéral de l’environnement à laquelle j’ai participée, tout le monde était du même avis : il faut en faire bien davantage et répandre les projets pilotes . La création d’un fonds au niveau national manque encore, une lacune que je travaille à combler. Mais les mesures d’adaptation ne doivent pas faire oublier l’essentiel : empêcher les émissions de gaz à effet de serre. On ne peut que regretter que le nouveau Conseiller fédéral en charge du climat ne s’engage pas avec autant de vigueur pour la décarbonisation de la mobilité. S’il s’obstine dans la direction des autoroutes à 6 voies, le fonds fédéral sera vite épuisé.

Delphine Klopfenstein Broggini

La journée mondiale de l’abeille puis la journée internationale de la biodiversité nous ont donné l’occasion de dire combien la nature est source de vie et qu’il faut la protéger. J’ai participé à l’action « Pro Natura renverse des dominos géants devant le Palais fédéral » et y ai rappelé que quand la biodiversité s’effondre, les bases de l’existence humaine elles-mêmes sont menacées, listant les solutions directes et à portée de main pour inverser la tendance.

La prochaine session se prépare, je m’attèle notamment à renforcer les soutiens politiques à ma motion « Pour limiter à la source la production et l’utilisation de produits pouvant contenir des composées perfluorés PFAS », soutenue en commission mais combattue aujourd’hui par le lobby Scienceindustries. Ces produits chimiques, que l’on retrouve dans des ustensiles de cuisine, des shorts de bain ou de la vaisselle jetable, sont particulièrement résistants et toxiques et polluent les sols et les cours d’eaux.

Isabelle Pasquier Eichenberger

Genève internationale : une délégation est venue du Tibet pour rappeler qu’il y a 28 ans, le jeune Panchen Lama a été enlevé juste après avoir été reconnu par le Dalaï Lama, et dénoncer le génocide culturel, 80% des enfants tibétains sont placés dans des internats chinois. Au nom du groupe Tibet du Parlement fédéral, j’ai interpellé le commissaire aux droits humains de l’ONU afin que cesse enfin cette politique de destruction de la culture du peuple tibétain.

Pré session : la session va s’ouvrir mardi avec deux débats essentiels : les crédit pour les autoroutes et celui pour les programmes d’agglomération. Le direction est claire, 14 milliards pour les autoroutes, 1.6 pour les programmes d’agglo. Tout pour la route, des miettes pour la mobilité douce et les transports en commun. Aucune de nos propositions n’a passé en commission, nous déposé plus de 10 minorités que nous défendrons avec conviction. En tant que responsable de délégation, j’ai coordonné les prises de paroles et préparé mes interventions. 

Nicolas Walder

Le COVID-19 nous a rappelé que la santé était l’affaire de toutes et tous et que l’accès à l’éducation restait précaire, d’autant plus pour les filles en situation de crise. Membre de « l’International Parliamentary Network for Education », j’étais mercredi à Berne en séance de la Francophonie pour soutenir un renforcement des moyens dévolus à l’éducation dans la coopération internationale. Et ce week-end, c’est comme co-président du groupe Suisse-Taiwan que j’étais à Genève avec le ministre de la santé taiwanais pour réclamer le droit des 23 millions d’habitant.e.s de ce pays de participer aux travaux de l’Organisation mondiale de la santé. 

L’éducation et la santé pour toutes et tous sont à juste titre au cœur des objectifs de développement durable de l’ONU ainsi que de la transition environnementale équitable que, nous les Vert.e.s, portons.